livre Bouc émissaire, le concept en contextes, Marion LECLERCQ et Jérôme CLERC

Bouc émissaire et apprentissages autorégulés.

Quand l’élève doit choisir entre apprendre et aller bien

une contribution rédigée par Marion Leclercq et Jérôme Clerc

dans le chapitre Du diagnostic des maux aux pistes et postures de soin,

chapitre 8 du livre Bouc émissaire : le concept en contextes, dirigé par Rémi CASANOVA et  Françoise-Marie NOGUES,

publié aux PUS, en novembre 2018

 

Le texte commence par ceci :

« Phénomène pourtant ancien (Blaya, 2006), la violence à l’école semble davantage médiatisée et prise en compte aujourd’hui que par le passé. En France, la lutte contre la violence en milieu scolaire est devenue une priorité gouvernementale, comme en témoignent la circulaire n° 2006-125 du 16 août 2006 ou la tenue des Assises nationales sur le harcèlement scolaire en 2011. Plus récemment, la loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République traduit l’engagement du ministère de répondre au phénomène de violence à l’école » 

et se termine par ceci :

« Un élève bouc émissaire, affaibli par les agressions répétées, verra son bien-être diminuer. Entre apprendre et aller bien, l’élève choisira alors en priorité le bien-être, le but d’apprentissage étant relégué au second plan. Ceci sera d’autant plus fort à partir de la phase d’emballement mimétique au cours de laquelle tout s’accélère. L’élève se figera alors dans un mode de régulation défensif dans le but, prioritaire, de préserver son bien-être. En plus des actions de prévention déjà existantes, des interventions visant à développer l’empowerment de l’élève bouc émissaire et la gestion de ses émotions pourraient être envisagées afin de remédier à ce phénomène dévastateur..»

On y trouve notamment :

« Le phénomène de bouc émissaire peut-il avoir un impact négatif sur les apprentissages et les performances scolaires ? En d’autres termes, un enfant victime de ses camarades peut-il continuer à apprendre ?»

« De par la violence inhérente à la situation de bouc émissaire, l’élève bouc émissaire peut être soumis à de nombreuses distractions, comme des pensées envahissantes et intrusives l’amenant à ressasser ses expériences négatives avec ses pairs. »

« Pendant les deux dernières phases (dénouement et apaisement), l’élève bouc émissaire risque de s’enfoncer davantage dans un mode de régulation défensif, inefficace dans la poursuite des buts d’apprentissage.»

    

Marion Leclercq

Marion Leclercq, coauteur d'une contribution dans le livre dirigé par Rémi Casanova et Françoise-Marie Noguès : bouc émissaire, le concept en contextes

Marion Leclercq, coauteur d’une contribution sur bouc émissaire

Doctorante en Psychologie à l’Université de Lille (PSITEC – EA 4072) et membre de l’axe de recherche « Éducation & Société », sa thèse a pour titre « Apprentissages autorégulés et fonctions exécutives chez l’enfant ».

Jérôme Clerc

Jérôme Clerc est professeur de psychologie cognitive à l’Université Grenoble Alpes, composante : École Supérieure du Professorat et de l’Éducation de Grenoble ; Laboratoire de Psychologie et

In Bouc émissaire : le concept en contextes, Bouc émissaire et apprentissages autorégulés.

Neurosciences Cognitives, LPNC UMR CNRS 5105 ; Ses thèmes de recherche sont les apprentissages et l’efficience cognitive, les fonctions exécutives et la déficience intellectuelle.