un article de Nicole CATHELINE, dans la revue L’école des parents, en 2012, en son numéro 594, pp.22-24

Centré sur le harcèlement, un texte peu en lien avec la thématique du bouc émissaire.
Le long sous titre du texte :
LES CONDUITES AGRESSIVES ET RÉPÉTITIVES À L’ENCONTRE D’UN AUTRE CHOISI POUR CIBLE SONT SOURCE DE SOUFFRANCE. ELLES ONT TROP LONGTEMPS ÉTÉ NÉGLIGÉES PAR LES ADULTES.
Il est en fait uniquement question de harcèlement dans le texte.
L’auteure écrit à son propos :
» Lorsqu’on a commencé à s’occuper de la violence, on a désigné pendant longtemps ces harcèlements par le terme de « micro-violence » et je pense que cette désignation nous a fait du tort. Beaucoup de pays utilisent quatre ou six mots pour désigner les différentes formes de violence (voir encadré). En France, nous parlons de bouc émissaire, ce qui a entretenu une confusion pendant longtemps. »
Cela nous semble être une généralisation hâtive. Même le langage courant semble opérer la la distinction.En ce qui nous concerne nous considérons que le harcèlement, au sens premier du terme, correspond aux phases de recherche, de désignation et d’emballement mimétique du mécanisme du bouc émissaire..
Juste après, l’auteure expose avec justesse ce dont il est question lorsqu’on parle de bouc émissaire :
» Dans la tradition judéo-chrétienne, le bouc émissaire est utile, il a une place et une valeur : il permet au groupe de continuer à assurer sa cohésion. Dans la tradition judaïque, on charge un bouc de tous les péchés. En fait, il y en a deux, un chargé des péchés du groupe est expédié dans le désert pour qu’il y meure, et un autre qui est immolé et offert au dieu pour calmer son courroux. »