Un livre de Frédéric CHAUVAUD
Le résumé de l’éditeur (PUR) : « La haine possède une histoire : ses expressions, ses modalités, ses logiques, ses objets et ses effets ne sont ni identiques ni immuables. Cet essai replace cette passion funeste dans son époque et cerne ses raisons évoquées par les contemporains. Si la haine est à sa manière une forme de rationalité permettant de se mouvoir dans l’univers social, elle est une « figure du pensable » et un ressort psychologique déterminant, donnant la possibilité de comprendre ce qui anime les individus et les sociétés. »
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L’introduction du livre : ici
La 4e de couverture : « Je ne l’aime pas, je le déteste, je l’abhorre, je le hais, je voudrais le voir mort, j’exige que le souvenir même de son existence soit effacé à jamais…autant d’expressions et de pensées, longtemps enfouies, disant le rejet, l’appel à la vengeance et le rêve de destruction. Les discours et les gestes haineux prolifèrent aujourd’hui. Ils ont pour cible une conjointe, un voisin, un adversaire politique, une ministre, une communauté… Souvent appelée la passion funeste, la haine a toujours existé mais elle possède une histoire. Ses expressions, ses modalités, ses logiques, ses objets et ses effets ne sont ni identiques ni immuables.
Pour en rendre compte, il s’avère essentiel de retenir une séquence historique “moyenne” située entre deux paroxysmes, la Révolution et Vichy, plus précisément entre 1830 et 1930. Pour la caractériser, la fiction et les discours savants se sont mis à la recherche de formules : sentiment destructeur, pulsion puissante, émotion impérieuse, énergie libératrice et redoutable…Pour l’analyser, il convient de croiser les ressources documentaires et historiographiques afin de se demander comment la haine naît, se manifeste, se développe et parfois est instrumentalisée, à une échelle interpersonnelle ou bien collective. Pour la comprendre, dans une perspective d’histoire des émotions et d’histoire sensible, il importe d’écouter les hommes et des femmes du passé afin de restituer des paroles, des pratiques et des horizons d’attente.
Le présent ouvrage est un essai qui replace la passion funeste dans son époque et cerne ses raisons évoquées par les contemporains. Si la haine est à sa manière une forme de rationalité permettant de se mouvoir dans l’univers social, elle est une “figure du pensable” et un ressort psychologique déterminant, donnant la possibilité de comprendre ce qui anime les individus et les sociétés. »